La coopération volontaire vous interpelle, mais vous avez quelques interrogations ?
Aujourd’hui, nous donnons la parole à Valérie, elle a choisi de partir avec le Programme CLÉ au Cameroun. Cette entrevue vous donnera un aperçu de son expérience de coopérante !
C’est en 2024 que Valérie s’est lancée dans un premier mandat de conseillère en ressources humaines auprès de Promhandicam au Cameroun avec le Programme CLÉ !
Si je devais résumer mon expérience, je dirais : échanges et bienveillance.
C’est une expérience humaine avant tout, avec un cadre professionnel mais ça reste très enrichissant personnellement.
Lors d’un mandat, il y a beaucoup d’entraide et c’est très encadré. Ce que j’ai beaucoup apprécié aussi, c’est qu’on allait au bureau du Programme CLÉ pour faire des partages de données, du team building.
Être coopérant-e c’est un challenge qui demande beaucoup d’adaptation au quotidien et qui demande de s’investir afin de faire avancer le mandat.
Je travaillais au siège avec le Programme CLÉ depuis quelques années et je trouvais ça important de vivre la réalité dont je parle chaque jour aux futur-e-s coopérant-e-s. Je connaissais déjà le Programme CLÉ, donc cela me semblait logique d’effectuer mon mandat avec eux.
Toutefois, je cherchais avant tout un mandat qui correspondait à mes capacités, plutôt que de cibler une organisation en particulier.
Je voulais vraiment vivre un dépaysement, sortir de ma zone de confort.
Ça a été plus compliqué avec la pandémie de le faire, donc je ressentais le besoin de vivre ce genre d’expériences à ce moment-là.
Je suis vraiment contente car ça m’a permis de peaufiner ma pratique en ressources humaines.
Entre le moment où le besoin du partenaire est exprimé et l’arrivée de la personne coopérante volontaire, le besoin a bien souvent évolué. Il faut donc prendre le temps à l’arrivée de bien observer et de questionner, afin de pouvoir débuter le mandat et répondre réellement à leurs besoins. De mon côté, j’ai par exemple pu donner des formations à des personnes sur les outils et techniques de recherche d’emploi. J’ai aussi pu effectuer une sorte de diagnostic organisationnel au niveau de la culture d’entreprise et des motivations des employé-e-s au travail. Ça m’a donné confiance en moi au niveau professionnel et ça m’a donné le goût d’aller plus loin dans ma pratique.
Il est normal d’être confrontés à certains enjeux lors du mandat et de se questionner, mais c’est stimulant. En plus, on est super bien encadré avec les représentant-e-s pays, ils ont une bonne connaissance de ce qui se passe concrètement et des réalités culturelles du pays.
Honnêtement, ça ne pouvait pas être mieux ! Lors de mon arrivée, le chauffeur attendait avec un grand sourire ! Tout était très chaleureux et rassurant. De plus, des formations à l’arrivée étaient prévues, ce qui était très pertinent. J’ai aussi eu la chance de partager un logement avec deux autres personnes coopérantes volontaires, avec qui une belle amitié s’est tissée.
Je pense que quand on entame ce genre d’expérience, il faut vraiment s’ouvrir aux autres, et créer des liens. De mon côté, je m’étais inscrite à un club de randonnée, tous les samedis j’allais marcher avec un groupe et c’était génial, puisque cela permettait de sortir du chaos de la ville, de rencontrer des gens, tout en pratiquant du sport !
Finalement je me suis créé un cercle d’ami-e-s avec ce groupe de randonnées, et nous faisions d’autres activités comme du karaoké et des sorties culturelles.
Pendant tout le mandat, on se sentait bien appuyé par toute l’équipe. Il y a des coopérant-e-s à long terme qui apportent énormément de soutien et d’aide. Par exemple dans les domaines du suivi-évaluation et de l’égalité de genre et l’inclusion. C’est sans parler de la personne représentante pays qui connait bien les partenaires et qui peut nous appuyer sur divers aspects du mandat.
Généralement, une fois par semaine, on effectuait des rencontres d’équipe, on parlait des bons coups, des enjeux, on trouvait des solutions ensemble et on se partageait nos bonnes pratiques.
Je pense qu’il n’y aura jamais de moment parfait pour partir durant plusieurs mois pour effectuer un mandat, dans le sens où il y aura toujours quelque chose pour nous retenir !
De plus, il ne faut pas le voir comme un trou de quelques mois dans un CV.
C’est une expérience professionnelle, avec l’apprentissage de compétences transversales.
Il faut penser à tout ce que tu développes durant le mandat : de la débrouillardise, de la communication, et tellement d’autres choses, alors il faut se lancer pour le vivre !
Il y a tellement de beaux souvenirs qui resteront dans mon cœur.
Mais si je devais raconter un moment qui m’a touchée, ce serait durant nos vacances quand on a voulu visiter l’ouest Camerounais. Nous sommes partis avec un chauffeur rencontré lors d’une courte course de taxi en ville, mais qui est finalement devenu un vrai ami lors de ces vacances !
En effet, il n’avait jamais eu l’occasion de découvrir cette partie du Cameroun et jamais sympathisé à ce point avec des client-e-s. Mais nous, dès la première soirée, on a mangé ensemble, on a tout partagé.
Donc, on a découvert cette partie du Cameroun ensemble pour la première fois. Et ça a changé mon voyage au-delà de mes attentes. C’était un peu comme voyager à travers ses yeux. Il a pu profiter avec nous, et c’était incroyable. On voyait autant d’étoiles dans ses yeux que dans les nôtres.
Après ce voyage, on l’a revu plusieurs fois, on a rencontré sa famille et découvert sa réalité. Ce sont des souvenirs très précieux pour moi.
Vous souhaitez également vivre une expérience enrichissante comme Valérie ?
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Un grand merci à Valérie de nous avoir partagé son expérience avec le Programme CLÉ au Cameroun !