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« J’ai commencé avec le démarrage et l’installation du Programme CLÉ au Cameroun. C’était formidable ! »

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La coopération volontaire vous interpelle mais vous avez quelques interrogations ? Aujourd’hui, nous  donnons la parole à Isabelle qui est actuellement représentante du Programme CLÉ au Cameroun. Cette entrevue vous donnera un aperçu de son expérience avec le Programme CLÉ !

  • Qui êtes-vous et quel est votre rôle dans les projets avec le Programme CLÉ ?

Je m’appelle Isabelle, je suis la représentante du Programme CLÉ au Cameroun.
Cela fait 6 ans que je travaille avec des organisations de coopération internationale, comme CUSO et OXFAM Québec.

Je suis représentante du Programme CLÉ depuis novembre 2020. J’ai commencé avec le démarrage et l’installation du Programme CLÉ au Cameroun. C’était formidable !

Je trouvais intéressant de vivre l’expérience de la mise en œuvre d’un nouveau programme et de pouvoir contribuer à son installation au Cameroun.
Avec le Programme CLÉ au Cameroun, nous avons sept partenaires, et nous intervenons ponctuellement selon les projets.

  • Quels sont les partenaires du Programme CLÉ au Cameroun ?

Le Programme CLÉ collabore avec quatre ministères, dont le Ministère de l’éducation de base, le Ministère de l’enseignement supérieur, le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, et le Ministère des enseignements secondaires.

Nous sommes également partenaires avec trois organisations de la société civile dont le Cameroon education for all network : CEFAN. Également avec l’Association pour la formation des formateurs et la jeunesse en technologie de l’information et de la communication en éducation (AFFJTICE) qui est une organisation qui fait  la promotion des technologies de l’information et de la communication dans le milieu de l’éducation.
Promhandicam, une association dont le but
est de développer toute action susceptible de favoriser l’épanouissement des personnes en situation de handicap, leur intégration socio-économique et leur pleine participation au processus de développement inclusif de la société.
Et la Fondation Anaïssa à Douala, qui travaille avec les jeunes en situation de handicap et particulièrement ceux atteint du trouble de l’autisme.

  • Vous avez mis en place récemment un projet avec la Coalition Cameroun Education For All Network-(CEFAN). Pouvez-vous nous en parler davantage ?

Le CEFAN est un regroupement de plusieurs organisations de la société civile (associations, organisations non gouvernementales, syndicats) œuvrant dans le domaine de l’éducation au Cameroun. 

Ce projet intervient auprès de communautés qui sont moins enclines à envoyer les filles à l’école.
Celui-ci est
axé sur trois volets :

  1. Les enseignant-e-s, sur les curriculas, et le renforcement de l’approche par compétences
  2. La promotion des filières en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques auprès des filles
  3. Le droit à l’éducation des filles, au niveau de la communauté, et de la sensibilisation

Ce projet a pour objectif d’améliorer la rétention et la réussite des filles.

  • Dans cette même initiative, vous aviez organisé un concours scientifique, qu’avez-vous pu observer ? 

Ce concours fut l’occasion de voir cette incroyable volonté chez les filles ! Je pense aussi que c’est émulateur pour les enseignant-e-s.

Durant celui-ci les enseignant-e-s étaient mobilisés, ils étaient formés en amont, ils ont reçu un accompagnement.

Dans les écoles, il n’y a pas de pratique de mise en place dans les classes. Les élèves peuvent faire des sciences, de la chimie, mais ils n’ont jamais le matériel pour réellement essayer. Même les cours d’informatique se donnent sans ordinateur.

Donc il y a des besoins à ce niveau là. Ça vient combler ce besoin. La réalité c’est qu’il n’y a pas forcément de laboratoires au sein des écoles, donc ce genre de concours, ça permet de proposer cette initiation.

Selon moi, tant qu’on ne touche pas du doigt quelque chose, c’est difficile de dire « moi j’ai envie de faire ça ! »
Il faut l’expérimenter à un moment ! Donc je trouve cela super intéressant que ça soit rendu possible.

  • Avez-vous toujours eu un intérêt particulier pour la coopération internationale ?

J’ai toujours été animée par la justice sociale. Je me suis cherchée longtemps,  avant d’effectuer un certificat en gestion philanthropique, puis un certificat en coopération internationale. Je n’ai pas un parcours linéaire, j’ai fait des allers-retours, entre cours de cuisine, commerce, et autres ! 

Et pouvoir contribuer au développement de son pays d’origine avec ce que l’on a appris ailleurs, c’est très enrichissant. Je suis métisse, franco-camerounaise, et j’ai immigré au Canada. Quand tu vis longtemps à l’extérieur, il y a ce besoin de reconnecter avec tes origines, de mieux les connaître, de mieux les aborder.

  • Quelles sont vos observations concernant la présence des filles et des garçons à l’école au Cameroun durant ces dernières années ?

Dans le domaines des communications, au niveau du supérieur, quand on a effectué des diagnostics, beaucoup d’établissements aujourd’hui nous disent qu’ils ont plus de femmes que d’hommes. Avant il n’y avait que des hommes.
Dans le domaine des sciences, de la technologie, l’ingénierie et des mathématiques c’est encore majoritairement masculin mais il y a eu quelques changements de dynamiques dans certains domaines.

Et ce qui ferait vraiment la différence, je pense, c’est de pouvoir faire de la pratique beaucoup plus régulière au sein des établissements, et que l’on soit donc davantage dans l’expérimentation et non la théorie.

Tu vas te demander à quoi ça va te servir dans la vie. Alors qu’en créant ces occasions de pouvoir y toucher ça permet de susciter l’envie. Avec la coopération volontaire, on trouve des solutions !

Un grand merci à Isabelle de nous avoir partagé son expérience avec le Programme CLÉ au Cameroun !

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