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« Je me suis engagée dans la coopération volontaire en 2005. Après ça, je ne me suis jamais arrêtée ! »

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La coopération volontaire vous interpelle mais vous avez quelques interrogations ? Aujourd’hui, nous  donnons la parole à Jolyane qui est actuellement représentante du Programme CLÉ au Rwanda. Cette entrevue vous donnera un aperçu de son expérience avec le Programme CLÉ !

  • Qui êtes-vous et quel est votre rôle dans les projets au Rwanda ?

Je m’appelle Jolyane, je suis représentante du Programme CLÉ au Rwanda.
Je suis une grande amoureuse de ce pays et de la coopération internationale. J’étais au Nicaragua avec SUCO comme coordonnatrice régionale, puis en Colombie en tant que représentante pays avec OXFAM.

Je suis également maman de trois jeunes filles. Elles sont venues avec moi lors de mes mandats au Nicaragua, en Colombie, et au Rwanda. Elles sont habituées à bouger. D’ailleurs, je pense que mon aînée qui va avoir 13 ans prend conscience de notre expérience. Elle a développé une belle sensibilité et une ouverture d’esprit à travers ces mandats d’expatriation.

Au Rwanda, j’ai effectué différents séjours et me voici de retour !
Le poste que j’occupe avec le Programme CLÉ fait en sorte que je veille à la cohérence programmatique, aux relations avec les partenaires, à la gestion des ressources humaines pour le personnel local ainsi qu’aux personnes coopérantes volontaires. Je suis aussi responsable de la gestion financière et administrative du bureau.

  • Pourquoi avez-vous voulu revenir au Rwanda ?

Il y a toujours ce petit sentiment de vouloir revenir là où tout a commencé.
J’ai voulu revenir au Rwanda, car j’aime beaucoup ce pays. Et c’était ma première destination quand j’ai commencé en coopération volontaire. Lors de mon stage en 2005 avec Québec sans frontières, j’ai commencé mon initiation dans la coopération internationale, et c’est devenu une grande histoire d’amour avec ce pays.

Je viens du Témiscamingue, de la campagne. Même au Rwanda j’ai toujours vécu à la campagne. C’est la première fois que je vis en ville, à Kigali cette fois-ci. J’ai étudié à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus Saint-Hyacinthe. Cela m’a mené à mon premier stage, spécialisé en agriculture avec un organisme rwandais qui recueillait des enfants de la rue. L’organisme souhaitait créer des activités génératrices de revenus en mettant en place des projets en agriculture.

Ce fut ma première expérience en coopération volontaire. Après ça, je ne me suis jamais arrêtée !

  • Pouvez-vous nous parler de l’ouverture | inauguration du bureau du Programme CLÉ au Rwanda ? 

L’inauguration du bureau a eu lieu en juin 2022. Une semaine avant l’ouverture du bureau, nous avons organisé notre première activité avec les partenaires. Il s’agissait d’une journée de consultation du plan d’action qui va guider les actions pour les 5 prochaines années.

Les partenaires ont beaucoup aimé la méthodologie participative. Nous essayons de travailler sur les façons de faire. J’étais contente qu’ils apprécient cet aspect là de la journée et que les partenaires puissent se rencontrer entre eux. Ils ont également pu échanger sur les défis et les opportunités présents dans l’éducation.

Nous avons aussi pu identifier les priorités pour les prochaines années :

  1. – Améliorer la qualité et l’attractivité des programmes d’enseignement et formation technique et professionnel (EFTP)
  2. – Promouvoir des environnements d’apprentissage inclusifs
  3. – Améliorer la qualité, l’accessibilité et l’attractivité des programmes de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM), particulièrement auprès des filles et des femmes

  • Sur quels projets travaillez-vous actuellement ? 

Nous avons finalisé les plans de renforcement de capacités des partenaires. Nous sommes donc en plein recrutement de personnes coopérantes pour venir les appuyer.
Dans les prochaines semaines, nous travaillerons entre autres avec le Ministère de l’Éducation pour développer une stratégie nationale pour attirer les filles dans les STIM. Nous allons aussi créer un guide d’orientation de formation professionnelle et technique pour les personnes en situation de handicap.

Tous nos partenaires ont leur siège social à Kigali et ont des activités sur le terrain. Nos partenaires sont diversifiés, c’est donc très enrichissant de pouvoir collaborer avec eux. Le contexte est très favorable ici au Rwanda.
Le gouvernement a mis en place des politiques en faveur de l’inclusion des filles, des femmes et des personnes en situation de vulnérabilité et marginalisée. Le taux d’inscription des enfants à l’école primaire est très élevé. Le gouvernement fait beaucoup d’efforts en ce sens là, mais il reste évidemment toujours des défis en particulier pour la mise en oeuvre de ces politiques sur le terrain.

  • Avec quels partenaires travaillez-vous au Rwanda ?

Au Rwanda, nous avons sept partenaires : le Ministère de l’Éducation, FAWE Rwanda, deux établissements scolaires : Umushumba Mwiza le bon pasteur, c’est une école d’éducation primaire mais aussi formation technique et professionnelle. Elle est surtout dirigée vers les filles mères, qui sont des personnes en situation de vulnérabilité et marginalisées par la société. C’est une école très engagée socialement. L’autre école c’est l’École Secondaire St-Joseph le Travailleur qui est une importante école de formation technique et professionnelle à Kigali.

Nous avons également comme partenaires des organisations de la société civile : le REFAC qui est un réseau avec 23 organisations membres et qui agit pour le droit à une éducation inclusive et de qualité. L’APEDDH est également notre partenaire, c’est une petite organisation qui milite pour le droit à une éducation inclusive et les droits humains et qui travaille surtout dans les districts miniers. Ils essaient d’empêcher l’abandon scolaire des enfants qui vont travailler dans les mines.

Finalement, nous travaillons aussi avec FIYO Rwanda, une organisation qui soutient le développement et l’épanouissement de la jeunesse auprès des jeunes, notamment à travers l’éducation formelle et informelle.

  • Qu’est ce qui vous interpelle le plus dans la coopération volontaire ?

J’aime particulièrement les échanges.
En coopération internationale, les personnes s’apportent l’une et l’autre.
Les points de vue sont différents, c’est très riche d’essayer de faire converger des visions vers des objectifs communs. Ensemble, nous trouvons des solutions plus novatrices !

  • Avez-vous des conseils à donner à des personnes qui souhaitent se lancer dans la coopération volontaire ?

Ça vaut la peine d’essayer. Quand tu essaies, c’est souvent là que tu as la piqûre. C’est important d’être ouvert d’esprit, de ne pas s’imaginer que ça va être comme à la maison, autant le rythme, que les façons de faire.

C’est important de partir avec aucune attente particulière. Car sur le terrain tout peut changer : les mandats, les partenaires. On s’adapte.
C’est essentiel d’être dans un esprit d’ouverture.

Un grand merci à Jolyane de nous avoir partagé son expérience avec le Programme CLÉ au Rwanda !

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