Icone accessibilité
Menu
Image en forme de C Orange Image en forme de C Jaune

« Le Programme CLÉ m’a beaucoup changée. Je sors de ma zone de confort quotidiennement. »

Image-Givest

La coopération volontaire vous interpelle mais vous avez quelques interrogations ? Aujourd’hui, nous  donnons la parole à Ingrid qui est actuellement représentante du Programme CLÉ au Togo. Cette entrevue vous donnera un aperçu de son expérience avec le Programme CLÉ !

  • Qui êtes vous et quel est votre rôle dans les projets au Togo ?

Je m’appelle Ingrid, j’ai étudié et habité au Canada pendant 9 ans. J’ai effectué un baccalauréat en sociologie et une maîtrise en gestion du développement international et de l’action humanitaire à l’Université Laval. J’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la gestion internationale et notamment en faveur des filles et des femmes. D’origine togolaise, je travaille au Togo depuis janvier 2021. J’ai effectué un court mandat avec Carrefour International avant de rejoindre le Programme CLÉ en tant que conseillère en égalité de genre et inclusion. Depuis janvier 2022, je suis représentante du Programme CLÉ au Togo.

Ce poste est très intéressant – je gère la coordination de tous les projets du Programme CLÉ dans ce pays. Quand tu reçois des personnes volontaires sur le terrain, tu travailles de façon concrète en faveur des femmes, tu réalises réellement ce que tu mets en place et tu as une grosse dose de satisfaction. Tu te dis : ce que je fais, ça a un poids et un impact. 

Avec le Programme CLÉ nous avons 7 partenaires au Togo, dont le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire, technique, et de l’Artisanat. On travaille avec eux sur du renforcement des capacités pour les former sur des besoins qu’ils auraient au préalable défini lors de diagnostics organisationnels et qu’on aurait mis en place par l’entremise de plans de renforcement des capacités. 

C’est sûr qu’il y a des défis quotidiens. ll faut réessayer parfois. Mais, on fait de notre mieux !

  • Quelles étaient vos intentions en allant sur le terrain ?

Quand je suis arrivée au Togo, je venais de terminer ma maîtrise. Donc je voulais mettre en pratique ce que j’avais appris avec le volet théorique, mais aller sur le terrain c’est tout à fait différent. C’est un autre monde. Il y a tout ce que tu penses que tu connais, et il y a ce que tu découvres sur le terrain.

Je voulais avoir ce volet pratico-pratique, je voulais sortir de ma zone de confort. Bien que je suis originaire du Togo, je n’y avais jamais travaillé. Tu apprends à t’adapter, et aussi à prendre le temps de prendre le temps comme je dis souvent. Je voulais apprendre, découvrir, rencontrer de nouvelles personnes. Surtout qu’en matière de développement international, quand tu n’as pas été sur le terrain, tu ne comprends pas les personnes en fait. 

  • Diriez-vous que cette expérience vous a changé ? 

Définitivement. Ça m’a beaucoup changée. 

Du point de vue professionnel, tu acquiers des compétences et de l’expérience. Et au niveau personnel, tu développes beaucoup de confiance en toi-même. Je sors de ma zone de confort quotidiennement.

Et chaque fois que tu atteins un objectif, tu te dis : ah oui, je peux le faire, je peux pousser encore plus loin. Donc au-delà du côté professionnel, ça te change beaucoup au niveau des perceptions.

  • Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Avec le Programme CLÉ, on fait du renforcement des capacités. Cela s’opère de trois façons :

  1. Tu as le volet envoi de volontaires sur le terrain pour appuyer les partenaires sur des besoins.
  2. Tu as le volet fonds thématiques et financement de micro projets.
  3. Tu as le volet échanges et partage d’expériences entre partenaires.

On a eu des mandats à distance depuis la pandémie, et on a aussi des mandats en présentiel. Là, on a recruté une conseillère en égalité des genres et inclusion pour le bureau. On a aussi recruté un conseiller en environnement.

Au Togo on a aussi financé un micro projet, notamment sur la gestion des déchets et la formation des femmes sur le compost. 

Le projet a commencé en mars 2022. Nous suivons les micro projets, on s’assure que tout se passe bien, que tout ce qui a été dit est réellement fait, notamment au niveau de la gestion financière des partenaires. On met également en place des formations. La semaine dernière on a organisé une formation ici au bureau en égalité de genres et inclusion pour un partenaire. Deux personnes ont conçu les modules et on a prévu de les faire pour chaque partenaire, puis on a conçu des modules adaptés. Donc ce n’est pas un module générique. C’est adapté à chacun selon les besoins.

  • Quels ont été les éléments déclencheurs lors de la création de ces projets ?

Les éléments déclencheurs sont surtout les besoins des gens en fait. Il y a beaucoup d’attentes et on essaie de prioriser, en fonction de nos stratégies. Et on répond à ceux qu’on pense bien faire. Car ça ne prend pas juste de dire que nous allons faire du renforcement. Et nous insistons sur le fait de ne pas créer un problème en voulant résoudre un problème. Au-delà du fait qu’on fait des diagnostics organisationnels, on discute beaucoup avec les partenaires, on fait des rencontres préparatoires, des discussions dans les deux sens pour s’assurer que ça se passe bien. C’est très participatif.

Un grand merci à Ingrid de nous avoir parlé de son expérience au Togo !

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les projets sur le terrain, sur les profils de nos volontaires, retrouvez de nouveaux articles sur notre site web : ici !

Photo de l'article