« TOUS UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles », est la thématique 2024 des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Dans le cadre de cette dernière, le Programme CLÉ souhaite souligner les initiatives de ses partenaires locaux pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles. 16 jours pour nommer haut et fort, ce que trop d’enfants, de jeunes et d’adultes, particulièrement des filles, des femmes et des personnes marginalisées, portent sur leurs épaules au quotidien. Toute l’année, il faut lutter. C’est une marche continue et collective.
Au sein du Programme Compétences, leadership et éducation (CLÉ), nous travaillons pour que les violences basées sur le genre (VBG) ne soient plus un frein à l’éducation. Par le biais de la coopération volontaire, du partage d’expériences et de micro-projets, nous appuyons une cinquantaine d’organisations partenaires œuvrant en éducation au Sénégal, au Togo, au Bénin, en Guinée, au Cameroun et au Rwanda afin de soutenir des environnements scolaires sûrs et inclusifs pour l’ensemble des élèves et de la communauté apprenante.
Que cela soit le mariage précoce, le harcèlement ou les faveurs sexuelles en échange de bonnes notes, les violences basées sur le genre sont multiples et compromettent l’exercice des droits humains de plusieurs, particulièrement les filles, les femmes et certains groupes plus vulnérables comme les personnes en situation de handicap.
On estime que près de 60 millions de filles chaque année sont agressées sexuellement sur le chemin de l’école ou à l’école même. La moitié des jeunes de 6 à 17 ans vivent dans des pays ou une certaine tolérance au châtiment corporel à l’école persiste. (UNESCO, 2024)
Au Bénin, le Forum des éducatrices africaines (FAWE) déploie plusieurs initiatives afin de soutenir l’exercice des droits sexuels et reproductifs des jeunes et ainsi, les appuyer dans la poursuite de leur scolarité. Des ateliers de fabrication de serviettes hygiéniques lavables et réutilisables ont été menés dans plusieurs collèges et permettent ainsi que des centaines de jeunes filles puissent poursuivre leur scolarité.
Au Rwanda, le ministère de l’Éducation a développé avec l’appui d’une coopérante en égalité de genre et inclusion, un programme de formation en pédagogie sensible au genre adapté à la formation technique et professionnelle afin d’assurer un enseignement porteur d’égalité et un environnement favorable et sûr tant aux femmes qu’aux hommes.
Du côté de la Education For All Network (CEFAN), au Cameroun, une politique de sauvegarde et de protection est en cours d’élaboration. Plusieurs séances de travail collectif ont été menées afin de garantir un niveau de sensibilisation et d’appropriation significatif de la part du personnel et ainsi, viser le respect de l’intégrité physique et morale de l’ensemble des personnes collaboratrices de la CEFAN.
Aussi diverses soient-elles, ces initiatives contribuent à changer les normes, à rendre possible un futur pour chaque enfant, chaque jeune, et convaincre que le genre et les violences ne devraient jamais compromettre l’avenir d’une personne et ultimement, d’une communauté.